Dans la cage aux lions: maîtresse le temps d'une matinée

Publié le par Je veux être maîtresse

Une semaine déjà écoulée !

 

Le temps passe vite !

Déjà une semaine que ma collègue et moi sommes en stage, toujours dans une classe de cycle 3, toujours avec un double niveau CM1-CM2

Mais hier, était un grand jour puisque Karine, l'enseignante, allait nous laisser sa classe pour mener une remédiation de mathématiques..!

La veille au soir, en stagiaires consciencieuses, Isa et moi préparions notre séance en bonnes étudiantes IUFM que nous sommes. Pour ma part, je tentais tant bien que mal de caser dans ma fiche de préparation tout le pédan jargon qui heurte mes oreilles depuis septembre dernier   Variables didactiques, dévolution, objectifs, compétences...Toute fière je me suis dit que M.B, notre cher professeur de mathématiques de didactique des maths serait bien content de voir que j'avais bien retenu la leçon ! Hi hi !

Bref ! tout était prêt, la fiche de prép' et les exercices que j'avais prévus étaient superbement tapés sous Word. Bien rangés dans ma chemise, ils attendirent toute la nuit pour être griffonés et parcourus par les chères têtes blondes.

La matinée tant attendue est arrivée. On arrive en salle des maîtres encore un peu endormies mais bien motivées à nous faire la main sur les petits écoliers    Karine, un sourire amusé, nous fait comprendre qu'elle a remarqué nos mines fatiguées et nous propose gracieusement d'attendre la prochaine récréation pour mener nos séances histoire de se réveiller paisiblement (youpiii)

10H30: entrée dans la cage aux lions !

Comme convenu, j'ai pris les CM1 (dans une autre classe), et Isa les CM2 dans la classe habituelle. Ma séance portait sur la division euclidienne et son égalité caractéristique. Les petits CM1 s'installent bien sagement à leurs places, me regardent un peu timidement mais rentrent assez vite dans l'activité.

Au programme, une histoire de chocolats et de boîtes, un problème de partage et de division quotition. Les élèves vont beaucoup moins vite que ce que j'avais prévu et le 1er exercice est bouclé en 20 minutes. Mais je ne désespère pas, l'important est qu'ils aient compris of course ! Mais l'heure tourne, et les deux autres exercices que j'avais prévus semblent finalement bien trop longs. Tant pis, mes jolies petits exercices dont j'étais si fière resteront encore un bout de temps dans ma chemise    Nous avons donc refait l'exercice qui avait posé problème lors de l'évaluation. A mon plus grand plaisir, ils l'ont refait juste ! Mission accomplie, mes explications à l'aide schémas et de craie plein les doigts n'auront pas été vaines !

Mais en classe le temps passe vite et c'est déjà l'heure de ranger. Je remets en ordre la classe et revient dans la nôtre. Celle où Isa mène sa séance pas encore terminée. Et là c'est le chahut ! Elle a bien du mal à terminer ce qu'elle voulait faire, et les enfants (une majorité de garçons) sont bien agités.

Il est 11h30, la séance se termine alors...Je récupère ma collègue complètement épuisée et desesperée. Pas facile de faire ses marques devant une telle agitation ! Pour ma part, je n'ai rien à dire, les miens ont été calmes comme d'habitude avec leur maîtresse, mais je n'ai rien fait pour, pas de miracle !

Et c'est là qu'on se rend compte que c'est tout un métier ! Il est toujours trés aisé de critiquer quelque chose qui nous est inconnu...Parce qu'on entend dans les médias des idées toutes faites sur le corps enseignant...On m'a plusieurs fois demandé pourquoi je ne passais pas plutôt le CAPES...Beaucoup plus gratifiant aux yeux de certains. Le prof des écoles est souvent considéré comme un professeur bas de gamme, tout juste bon à faire la garderie et à enseigner combien fait 1+1...Alors je défis tous ces gens de mettre un jour les pieds dans une classe et si possible devant le tableau noir.

A bon entendeur !

Publié dans Années IUFM

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